Les Statistiques établies en 1975-76 par les services compétents de la Prélature arménienne du Liban chiffraient à 20.000 le nombre des écoles arméniennes fréquentant les 58 écoles arméniennes qui existent au Liban. Depuis, le nombre des écoles a diminué d’environ 15% en raison du départ d’un certain nombre de familles à l’étranger du fait de la guerre civile et du déplacement d’autres familles d’une région de confrontation rendue inhabitable à une région relativement plus stable. Ce mouvement a, dans certains cas, favorise le développement de quelques écoles au détriment d’autres qui, ayant perdu plus de la moitié de leurs effectifs, se sont installés dans des localités dont l՚ emplacement leur paraissait susceptible de leur permettre de recueillir sans entrave le plus possible de leurs élèves.
Le tableau ci-dessous trace à titre indicatif la répartition par secteur et par catégorie du nombre des écoles arméniennes.
Prélature arménienne
Communauté catholique
Églises protestantes
Secteur privé
Quatre orphelinats arméniens dont deux mixtes abritent plus d՚une centaine d՚orphelins de la Communauté. Chaque orphelinat possède sa propre école où s՚instruisent les enfants confiés à ses bons auspices. Ces écoles sont de niveau différent.
L՚une primaire, appartient à l՚orphelinat de la Communauté arménienne orthodoxe, une autre, de niveau secondaire, appartient à l՚église arménienne protestante et deux autres, de niveau complémentaire dont l՚une est dotée d՚une section technique, appartiennent à la Communauté arménienne catholique. Elles sont toutes incluses dans le décompte précédent.
Des cours spéciaux d՚instruction religieuse à l՚intention des adolescents et des jeunes sont prodigués tous les dimanches dans les églises paroissiales relevant de la Prélature arménienne. Ils sont organisés par la hiérarchie de la Communauté arménienne-orthodoxe sur la base d՚un programme déterminé et visent à assurer aux candidats un complément d՚instruction sur la liturgie, l՚histoire de l՚église, la vie et l՚ouvre des saints et des Pères de l՚église etc. Leur durée est de deux ans. Les études sont sanctionnées par un diplôme correspondant.
Durant l՚année 1975-76 des candidats des deux sexes ont fructueusement suivi les cours et obtenu des diplômes durant la même année.
Les deux séminaires, celui de Bikfaya pour la Communauté arménienne orthodoxe et celui de Bzommar pour la Communauté arménienne catholique ne figurent pas sur le tableau ci-dessus.
Il faut noter aussi, qu՚abstraction faite de la chaire d՚Arménologie de l՚Institut de Lettres Orientales qui relève de l՚Université Saint- Joseph, il existe à Beyrouth au niveau de l՚enseignement supérieur 2 Instituts arméniens d՚Arménologie (Hamazkaine et Hussissian) et le Haigazian Collège. Ce dernier dans le cadre de ses divers enseignements maintient une chaire d՚Arménologie et délivre des diplômes du premier et du second cycles universitaires (B.A. et M.A.) officiellement reconnus.
Les Instituts préparent surtout des futurs enseignants à une connaissance approfondie de la langue, de l՚histoire, de la littérature ancienne et moderne et de la culture arménienne. Ils se proposent de conduire les candidats à l՚obtention d՚un diplôme universitaire.
Structure des écoles arméniennes
Les écoles relevant de la Prélature arménienne, appelées communément écoles nationales, appartiennent toutes à la Communauté. Une Commission de l’éducation, nommée par la Prélature, supervise leur fonctionnement et contrôle, par le truchement d՚un inspecteur culturel et des services adéquats, l՚application fidèle des programmes officiels et de ceux relatifs à l՚enseignement de la langue, de l՚histoire et de la culture arménienne. Un conseil d՚administration nommé par la Commission de l՚éducation, au niveau de chaque école, s՚occupe des problèmes de gestion et des finances de l՚école dont il a la charge. Le Prélat de la Communauté arménienne orthodoxe est d՚office le Président de la Commission de l՚éducation. Les écoles de la Communauté arménienne catholique sont rattachées à diverses congrégations religieuses. Cependant une Commission de l՚éducation placée sous l՚autorité de l՚Évêque diocésain coordonne la politique générale de l՚enseignement dans les différentes écoles de la Communauté.
Les écoles protestantes appartiennent aux Églises arméniennes protestantes. Chaque école est administrée par son propre conseil d՚administration dont les membres sont nommés par le conseil de l՚église concernée. Une Commission de l՚éducation élue par le conseil des églises protestantes au Proche-Orient, veille aux problèmes de l՚éducation dans l՚ensemble des écoles appartenant aux églises arméniennes protestantes. Les écoles du secteur privé appartiennent soit aux différentes organisations culturelles ou charitables soit aux partis politiques ou aux particuliers.
Nombre d՚élèves
Des 20.000 élèves fréquentant les écoles arméniennes en 1975-76, 15.135 se trouvaient dans le cycle primaire, 3417 dans le cycle complémentaire 950 dans le cycle secondaire et 500 dans l՚enseignement technique. 48% des élèves étaient du sexe masculin et 52% du sexe féminin.
Ils se décomposent comme suit:
Dans le cycle primaire 50,31 % appartenaient au sexe masculin et 49.69% au sexe féminin.
Dans le cycle complémentaire 46% étaient du sexe masculin et 54% du sexe féminin et dans le secondaire 50.47% du sexe masculin et 49.53% du sexe féminin.
Dans les écoles techniques, 45,22% étaient du sexe masculin et 54,78% du sexe féminin.
Niveau des enseignants
Le nombre des enseignants en fonction dans les écoles arméniennes s՚élevaient en 1975-76 à 1210 dont 41 % du sexe masculin et 59% du sexe féminin.
Voici par ailleurs leurs niveaux de formation: 25% étaient universitaires. 34.90% étaient titulaires du baccalauréat ou de son équivalent. 29% étaient titulaires du brevet ou de son équivalent. 11.60% étaient au niveau du primaire. Les enseignants en fonction dans les écoles relevant de la Prélature arménienne présentaient à l՚époque les qualifications suivantes:
15% étaient universitaires. 41.90% étaient titulaires du baccalauréat ou de son équivalent. 15.10% étaient titulaires du brevet. 28% avaient le niveau du primaire supérieur et primaire.
La moyenne d՚âge des enseignants étaient pour la même année de 45. Il y avait, en moyenne, 1 enseignant pour 16 élèves, alors que dans le secteur public il y en avait 1 pour 16.07 élèves et pour le Liban 1 pour 19 élèves.
Résultats obtenus aux examens officiels
En 1972-73, la réussite aux examens officiels du Brevet a été de 75.70%, pour les élèves des écoles de la Communauté alors qu՚elle n՚a été que de 67% pour l՚ensemble des candidats libanais. En ce qui concerne le baccalauréat lère partie, série scientifique le succès a été de 55% pour les écoles de la Communauté et 33.94% pour le Liban. Pour le baccalauréat 2ème partie, série math. élém., le succès a été de 72% pour les écoles de la Communauté et 60.25% pour l՚ensemble des candidats libanais. Pour les Sc. Exp., il a été de 76% pour les écoles de la Communauté et 71.04 pour le Liban. L՚un des collèges arméniens appartenant à la Prélature arménienne a eu droit aux félicitations du ministre de l՚Éducation Nationale pour les excellentes notes que l՚un de ses candidats avait obtenues aux examens de la 2ème partie du baccalauréat (série math. élémentaires).
II faut remarquer que les exigences du travail scolaire pour les élèves arméniens sont certainement plus grandes que pour ceux qui fréquentent d՚autres écoles ou qui relèvent d՚autres communautés. Ils doivent en effet étudier l՚arménien ce qui implique de la littérature, de l՚histoire et des cours de religion. Ils leur faut ensuite se préparer aux examens officiels. Le nombre d՚heures hebdomadaires de cours dans le primaire est de 38 et dans le secondaire de 40.
Certains collèges assurent à leurs élèves la connaissance simultanée après l՚arménien et l՚arabe, du français et de l՚anglais, si bien que les élèves bacheliers peuvent, sous réserve de remplir les conditions d՚admission, postuler indistinctement des diplômes tant à l՚Université Libanaise qu՚à l՚Université Saint-Joseph ou à l՚Université Américaine.
Il nous paraît étonnant que l՚arménien moderne ne soit pas agrée comme langue vivante pour le baccalauréat au même titre que l՚allemand ou le russe. Il en avait été question en 1929, mais la décision semble ne pas avoir été retenue. En revanche, depuis une dizaine d՚année, pour le baccalauréat classique, l՚arménien classique fait partie de la liste des langues ancienne telles que le grec, le syriaque, l՚hébreux. En effet, plusieurs textes syriaques ou grecs ne sont conserves qu՚en langue arménienne. De plus, la part des historiens arméniens à l՚élaboration de l՚histoire des arabes n՚est pas négligeable.
Aspect physique des écoles arméniennes
Les écoles arméniennes qui étaient autrefois construites avec des moyens de fortune ont presque totalement changé leur aspect physique. En effet, grâce aux donations de généreux bienfaiteurs tant au Liban que dans la Diaspora, les vieilles écoles délabrées ont cédé la place à des constructions confortables dont plusieurs n՚ont rien à envier aux meilleures écoles du secteur privé. Par ailleurs, la communauté a entrepris elle-même la réparation de toutes les écoles arméniennes qui ont été endommagées durant les derniers événements.
Budgets
Le budget des écoles arméniennes était évalué en 1975-76 à environ 15 millions de livres libanaises. Parmi les 20 écoles relevant de la Prélature arménienne, 15 sont gratuites. Leur déficit annuel s’élève à 500.000 Livres libanaises que la Communauté s’évertue à combler par ses propres moyens. II faut reconnaître, à cet effet, que la subvention allouée par le gouvernement est insuffisante pour équilibrer les budgets des écoles gratuites. La Communauté a également fait de grands efforts durant tout le cours des évènements et elle continue encore à le faire pour que les enfants des familles nécessiteuses ne soient pas privées de l՚instruction primaire en raison de leurs situations financières.
Perspective d՚avenir
La Prélature arménienne se propose d՚ouvrir aussitôt que ses possibilités financières le permettront, une école technique et professionnelle. La création d՚une école normale et d՚un nouveau collège est également en vue. Elle projette de même et ceci à partir de la prochaine rentrée scolaire de transformer certaines écoles primaires en complémentaires. Les cours de formation pédagogique des institutrices et des instituteurs en fonction dans les écoles primaires seront repris bientôt. Le Centre pédagogique de la Prélature crée en 1969-70 dans le but de s՚occuper des enfants en retard scolaire avait cessé de fonctionner depuis 1976. Il reprendra ses activités prochainement.
Le Problème de la langue arabe
Le problème de l՚enseignement de l՚arabe qui jadis constituait un souci réel pour un directeur d՚école ne se pose plus avec la même acuité. Un très net progrès a été enregistré durant la dernière décennie et les élèves du secondaire n՚éprouvent plus les mêmes difficultés.
En effet, convaincus de l՚importance du problème, les responsables voudraient pouvoir tout faire pour que les élèves arméniens qui ne vivent pas en général dans un milieu arabophone connaissent bien l՚arabe et s՚intègrent le mieux possible à la Communauté libanaise sans pour autant relâcher l՚étude de l՚arménien, car pour la plupart des arméniens l՚intégration ne peut être pensée qu’à partir de l’affirmation nécessaire de la personnalité arménienne. S՚intégrer ne veut pas nécessairement dire que l՚on cesse d’être arméniens, c՚est pourquoi tout en reconnaissant que la dualité des programmes d՚enseignements dans les écoles arméniennes surcharge les élèves, nous demeurons attachés à l’idée que l՚enseignement et le développement de la culture arménienne sont importants et les efforts que nous déployons pour améliorer nos instruments de formation et de culture sur le double plan (libanais et arméniens) ne devraient s՚affaiblir. Les résultats prouvent d՚ailleurs que le travail n՚est pas démesuré. Les arméniens ont besoin de garder leur entité; le Liban ne pourra d՚ailleurs qu՚y gagner en richesse. Ainsi donc, soucieuse d՚enseigner l՚arménien à ses élèves, la Communauté arménienne l՚est davantage pour leur apprendre l՚arabe, car elle estime qu՚une bonne connaissance de la langue et de la littérature arabe est effectivement essentielle et aidera, à coup sûr, les générations montantes à s՚intégrer mieux à la société libanaise, peuple et institutions. Elle est aussi consciente du réel dévolu à l՚école qui ne doit pas demeurer simplement un instrument de transmission du savoir mais bien mieux, elle doit être un instrument de culture et d՚éducation, un creuset dans lequel doit se forger le futur citoyen libanais, conscient de ses obligations et des ses droits et prêt au sacrifice pour les besoins de la société et pour la sauvegarde des valeurs morales et spirituelles tout particulièrement après les rudes et pénibles épreuves que le pays vient de supporter.
Elias Hanna
Ministre d՚État
Allocution de son Excellence le Ministre d՚État Mc. Elias Hanna
à la décoration de Mr. Vosgueperan Arzoumanian au nom de son Excellence
le Président de la République Mr. Elias Hraoui
Révérend Père Recteur, Excellences,
Mesdames et Messieurs,
J՚ai été honoré d՚être aujourd՚hui parmi vous, représentant son excellence le Président de la République, décorant en son nom, notre cher ancien et néanmoins perpétuel ami, Mr. Vosgueperan Arzoumanian. Son nom, à lui seul, crée dans notre mémoire un certain arôme nostalgique qui nous rappelle ces années bien lointaines déjà, où nous nous retrouvions des étudiants encore, à la faculté de droit de l՚Université Saint-Joseph, ne pouvant cependant pas relater cette ère sans toutefois retracer dans notre commémoration la présence si proche, mais aussi si ferme, de notre cher Mr. Arzoumanian, qu՚on honore aujourd՚hui en commémorant ces beaux souvenirs. Administratif méticuleux, assidu et combien consciencieux, il ne fut pas par hasard, ni par chance ni par piston, que Mr. Arzoumanian escalada d՚échelle: Secrétaire de l՚Institut des Lettres Orientales de l՚U.S.J. de 1945 à 1953, puis secrétaire général adjoint de la faculté de Droit et des sciences économiques de 1953 à 1964, ensuite Secrétaire Général des facultés de Droit et des Sciences Politiques, des Sciences Économiques et de Gestion des Entreprises de 1965 à 1977, pour être nommé Administrateur du Campus des Sciences Humaines de 1977 à 1996, lui qui est, depuis plus de 30 ans consécutifs, membre du comité exécutif du Catholicossat Arménien.
Une vie dense et fructueuse, pour quelqu՚un qui fut seconde par une épouse assidue elle aussi, Mme Chake Mahdessian qui sut comment élever ses quatre enfants, tous dejà mariés, à l՚image de leur père si idéal et si pertinent.
Plus de 50 ans déjà, comme mentionna le recteur Révérend Père Selim Abou dans sa lettre au ministre de la Culture et de l՚Enseignement Supérieur Mr. Faouzi Hobeiche, lui proclamant une décoration, pour un demi-siècle plein de services qui de fois bénévoles, aux étudiants aussi bien qu՚aux professeurs, à tel point que nul ne dirait qu՚il passa par l՚U.S.J., étudiant ou professeur, sans avoir graver dans sa mémoire la présence de Mr. Arzoumanian dans la plus belle image de la mémoire.
C՚est qu՚il fut, lui, à la hauteur de toutes les responsabilités qu՚il assuma, à la hauteur de la confiance qui lui a été attribuée, aussi bien de la conscience communautaire digne de son peuple et son patrimoine. Bien plus encore, Mr. Arzoumanian a pu, et que miraculeusement!!! écarter du campus universitaire toutes les fissures qui y auraient pu le démembrer durant les années noires de la guerre. Au contraire, il veilla assidûment à ce que l՚U.S.J. reste hors de toute sortes de politisation nocive. Ceci est immanquablement dû à la forte personnalité de Mr. Arzoumanian qui a su à être ferme quand il le faut, diplomate quand il fallut, ou les deux ensemble dans la plupart des cas.
Beyrouth, le 21.6.1997
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de vous remercier d՚avoir bien voulu me remettre les insignes des hautes distinctions dont je suis honoré. Je vous prie d՚avoir l՚obligeance de bien vouloir transmettre à Son Excellence Monsieur le Président de la République, l՚expression de ma profonde gratitude. Je suis très touché des propos bienveillants et chaleureux que votre Excellence a eu la magnanimité de prodiguer à mon égard et pour lesquels je vous remercie vivement. En ce moment solennel qu՚il me soit permis d՚évoquer le souvenir rayonnant de tous les anciens recteurs, chanceliers, directeurs, professeurs et secrétaires que j՚ai eu l՚honneur et la joie de connaître dans l՚exercice de mes fonctions et dont plusieurs sont déjà appelés à Dieu. Qu՚ils veuillent bien les uns et les autres trouver ici l՚expression de mes hommages les plus respectueux et reconnaissants. Je remercie la Compagnie de Jésus à qui je dois la base de mon éducation et de ma formation. Je remercie tout particulièrement le Révérend Père Ducruet, le Recteur émérite dont la ténacité devant les épreuves et le dévouement ont permis à cette Université de surmonter les vicissitudes des périodes sombres et déchirantes de l՚histoire de notre pays. Son attitude déterminante de reconstruire et de bâtir au prix d՚énormes sacrifices, révèle sans conteste, sa volonté inébranlable de continuer à assurer la pérennité de cette Institution consacrée à la formation des générations montantes. Son contact quotidien durant plusieurs décennies a été pour moi une source constante de formation et de renouveau pour lesquels je lui reste redevable. Je remercie le Révérend Père Selim Abou, le Recteur actuel dont l՚ardeur et l՚enthousiasme donnent une nouvelle dimension et un nouvel éclat à l՚Université. Ma collaboration avec lui depuis près de 20 ans m՚a permis d՚apprécier en lui des valeurs culturelles et humaines enrichissantes qui m՚ont vivement marqué. Je remercie tous les membres du Conseil de l՚Université et du Conseil de coordination du Campus des Sciences Humaines avec lesquels j՚ai eu l՚honneur de participer pendant plus de 15 ans aux réunions consacrées à l՚étude des différents problèmes qui se posaient à l՚Administration de l՚université et du Campus des Sciences Humaines. Je remercie le Révérend Père Vice-Recteur, M.. le secrétaire général et le personnel administratif du Rectorat pour leur comportement exemplaire, MM. les doyens et enseignants dont plusieurs par leur publication et leur participation à des Congrès et Colloques internationaux ont contribué et contribuent encore au rayonnement de cette Université dans le monde, maintenant ainsi les vieilles traditions de cette cité millénaire de juristes, d՚hommes de lettres et de sciences. Je remercie le personnel administratif et de service du Campus des Sciences Humaines pour leurs appréciables services. Mes efforts personnels ne m՚auraient pas permis d՚accomplir un travail utile si je n՚avais pu être seconde dans ma tâche par de précieux collaborateurs dont le dévouement n՚avait d՚égal que la satisfaction du travail accompli. Je suis conscient que cette marque d՚honneur s՚adresse à travers ma personne à eux, tous. Au terme de ma carrière , j՚ai quitté mon emploi, mais pas l՚Université Saint-Joseph qui demeure en moi comme une partie intégrante de ma vie. Je ne peux pas oublier dans la hiérarchie de l՚administration de l՚Université toutes les personnes avec lesquelles j՚ai partagé de vieux souvenirs communs des jours heureux et difficiles. L՚U.S.J. reste dans mon coeur et dans mon esprit. Semblables à ces vieux troncs d՚arbres dont les branches, suivant les lois de la nature et les règles de la vie, perdent leur feuillage pour en retrouver de plus verdoyants, l՚Université Saint-Joseph restera toujours vivante et resplendissante étant donné que ses racines sont solidement implantées dans les coeurs de tous ceux qui l՚ont connue, l՚ont aimée et continuent à apprécier la compétence et le dévouement de ses enseignants et de ses responsables. Je remercie sa Sainteté le Catholicos Aram ler et Son Éminence le Patriarche Kasparian de m՚avoir honoré de leur haute présence. Je remercie leurs excellences les dignitaires religieux, les ministres, les députés, toutes les personnalités et mes amis qui en voulant me témoigner leur sympathie par leur agréable présence à cette cérémonie ont tenu à souligner leur attachement à l՚Université Saint-Joseph et leur foi en sa mission. J՚en reste profondément touché.
Merci à tous
V. ARZOUMANIAN
Beyrouth,le 21.06.1997
Révérend Père Recteur
Je vous remercie des propos bienveillants que vous avez eu la délicate attention de prononcer à mon égard. Je suis très sensible aux sentiments d՚appréciations et d՚affection que vous y avez témoignés. Les cinquante années de ma vie que j՚ai consacrées au service de l՚Université Saint-Joseph se sont écoulées comme un rêve. Elles m՚ont cependant laissé de précieux souvenirs me rappelant des évènements importants, d՚éminentes personnalités envers lesquelles je garde beaucoup d՚estime et d՚attachement indéfectible et surtout la vie de l՚Université en tant qu՚Institution devenue pour moi un petit univers que je ne pourrais jamais oublier. Elle restera, en effet, toujours dans mon coeur et dans mon esprit. Mes Révérends Pères, Mesdames et Messieurs les doyens et directeurs, Monsieur l՚Administrateur. Je suis profondément confus pour tous les égards qui m՚ont été prodigues à cette occasion tant par mes supérieurs directs que par mes collaborateurs. Envahi par une intense émotion, permettez-moi de vous exprimer en un mot venant du plus profond de mon coeur, Merci pour tout et meilleurs voeux pour vous tous et pour l՚Université afin qu՚elle puisse continuer à accomplir sans entraves sa noble mission.